Personnalités

 Ziza Massika

          La Chahida Massika, de son vrai nom Sakina Ziza, est née le 28 janvier 1934 à Merouana, wilaya de Batna.

         Elle  a poursuivi ses études primaires au niveau de sa région natale Batna, puis s’est déplacée à Sétif pour le moyen, puis vers Batna une deuxième fois pour des études secondaires, où elle a obtenu le baccalauréat en 1953.

         Elle a quitté l’Algérie pour des études supérieures au niveau de l’université de Montpellier, France, en compagnie de son frère "Le Dr Ayache Ziza" et ce jusqu’en 1955.

         Sakina Ziza est revenue en cette période en Algérie, plus précisément à Mérouana(Batna), pour enseigner à l'école maternelle. Peu avant la grève des étudiants en 1956, elle a quitté Batna pour Sétif avec deux consœurs Meriem Bouatoura et Leïla Bouchaoui où elle a rejoint les rangs des moudjahidine en tant qu’infirmière avec le grade de caporal, puis celui de sergent, au niveau de la région de Collo, à Oued Atia, au douar Oulad Djemaa sous les ordres de Ammar Baaziz dans la 3e région.  

         Elle a collaboré auparavant et d’une manière active avec Azzouz Hamrouche et Abdelkader Bouchrit qui étaient responsables de la santé (à l’époque) des 1re et 2e régions, respectivement sous les ordres des Dr Lamine Khane de 1956 à 1958 et  Mohamed Toumi entre 1958 et 1962.

         La Chahida Massika, qui s'était distinguée par ses actes de bravoure durant la lutte de libération nationale, est tombée au champ d’honneur le 29 août 1959 tuée à 25 ans lors d'un bombardement à Collo en petite KABYLIE,  près de l'hôpital dont elle était responsable en essayant de sauver un blessé qui n'arrivait pas à joindre la casemate qui servait d’abri anti-aérien.

          En hommage à sa mémoire, différents édifices, lieux et évènements immortalisent son nom:

             - L'école primaire de filles et un des établissements hospitaliers de la ville de Mérouana.

                    - Un domaine autogéré dans la Daira de Ain Djasser.

          - La 20ème promotion de médecins et techniciens paramédicaux de l’hôpital militaire de Ain Naadja.

 

          Je tiens à exprimer ma reconnaissance à René Fagnoni, auteur du livre:

                 CHRONIQUE DES AURÈS, LE BONHEUR DE RACONTER

"qui a ponctué son récit par des photographies prises sur le vif, lors de son «séjour» au pays des Aurès et où il a immortalisé des noms, des portraits d’hommes, de femmes et d’enfants de lieux dits, extirpés d’un quotidien fait de misère, de courage et de sacrifices. A travers cet ouvrage, René Fagnoni rend le plus beau des hommages à un peuple et un pays pour lequel il éprouve beaucoup d’attachement, de respect et d’admiration" (Saliha Aouès). 

          Le sacrifice d’une certaine Ziza Massika (dont il a connu le père lors de son passage à Mérouana), cette héroïne de la Guerre de Libération, ne l'a pas laissé indifférent , au point qu'il ne tarit point d'en parler avec émotion en toute occasion. 

                                                                                    M.Hachou